Certains Africains peuvent rejeter l'idée qu'un groupe ethnique devrait être appelé «autochtone» et d'autres pas. L’IPACC reconnaît que tous les Africains devraient jouir de droits égaux et de respect. Toute la diversité de l'Afrique est de valeur. Certaines communautés, en raison de circonstances historiques et environnementales, se sont retrouvées en dehors du système de l'état et sous-représentées au gouvernement. Ces «premiers peuples» ou «peuples autochtones» se sont associés aux normes de l'Organisation des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Ceci n’est pas pour refuser leur dignité à d'autres Africain. Il est à souligner qu’une reconnaissance positive est nécessaire pour que les chasseurs-cueilleurs et les peuples éleveurs puissent assurer leur survie.
L’adhésion à l’identité autochtone en Afrique est liée à plusieurs caractéristiques:
- La marginalisation politique et économique qui prend son origine dans le colonialisme;
- La discrimination de facto souvent basée sur la domination des peuples agricoles dans le système étatique (par exemple le manque d'accès à l'éducation et aux soins de santé des chasseurs et éleveurs);
- Les particularités de la culture, l'identité, l'économie et la territorialité qui lient les peuples chasseurs et éleveurs à leurs environnements de base dans les déserts et les forêts (par exemple la transhumance, l'alimentation, les systèmes de savoirs);
- Certains peuples autochtones, comme les peuples San et Pygmée, sont physiquement distincts, ce qui les rend sujets à des formes spécifiques de discrimination.
Les efforts récents pour cartographier la génétique préhistorique de l’Afrique attirent l'attention sur le fait que les «premiers peuples» ont une ancienneté sur le continent. L'Afrique est reconnue par les généticiens et les archéologues comme le berceau de l'humanité. L'Afrique a la plus grande diversité génétique et linguistique de tous les continents. Il y a eu des progrès techniques considérables au cours de la dernière décennie touchant l’analyse de signatures génétiques et de la préhistoire de l'Afrique. Les peuples tels que les San et les Khoi, les Hadzabe et les divers peuples des forêts «Pygmées» représentent certains des génotypes les plus anciens de la planète.
La génétique n’est pas le fondement des Droits de l'Homme, mais elle reflète le fait que la répartition du pouvoir entre différents peuples d’Afrique est basée sur une longue histoire de diversité culturelle et sur une réalité d’inégalité actuelle à laquelle il faut s’adresser.